Marquises 1967

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Marquises 1967. Cela fait déjà soixante-quatre ans que Gauguin s’est alangui dans le cimetière haut perché d’Atuona. Quant à Jacques Brel, trente-huit ans à peine, il fait – déjà – ses premiers adieux « officiels » à l’Olympia et ignore qu’en 1975, il s’exilera aux Marquises et y mourra trois ans plus tard.

Pour moi, les Marquises de 1967 constituent en quelque sorte l’ultime escale polynésienne et le premier repos involontaire du guerrier que j’ai été, une année durant, en Polynésie française.

Ma mission aux Marquises reste ce qu’elle a été dans les autres îles polynésiennes: prélever des éléments de la faune et de la flore aux fins d’analyses radiologiques. Mururoa est loin, certes, mais sait-on jamais ?

Mes deux compagnons de missions: Tekurio, l’un de mes trois plongeurs, qui m’a accompagné à bord du Médoc, et Satan, le cheval bien nommé qui m’a été confié sur place, les déplacements aux Marquises ne pouvant s’effectuer qu’en compagnie – et sur le dos – du meilleur ami de l’homme…

Administrées par Marc Perret, qui deviendra mon ami, les Marquises obéissent aux règles de la France d’outre-mer: cérémonies officielles, protocole et tutti quanti. Ce qui ne m’empêchera pas, en mission ou pour mon bon plaisir, de découvrir les moindres recoins de ce paradis sur terre. Et d’en garder un tel souvenir que je reviendrai aux Marquises, bien des années plus tard, avec tendresse, passion et… Martine. Je vous raconterai cela un prochain jour.