Le déserteur de l’Altiplano

Je reviens de la mairie de Plouhinec, la gorge un peu serrée car une petite cérémonie très émouvante vient d’y être organisée.

Elle nous ramène à une époque où le monde était si grand et, par voie de conséquence, le voyage une entreprise si exaltante ! Tu vois, nous avons eu la chance insigne de ne pas arriver trop tard pour la connaître, cette aventure, mais on peut dire quand même que c’était vraiment in extremis.

Pour nous, le temps du monde fini venait de commencer. Adieu le temps des Explorateurs et des Arpenteurs d’espace. Adieu les bourlingueurs d’Infini et les Affligés d’Horizons qu’on n’atteint jamais

Quand je me souviens, par exemple, de ma première découverte de l’Amérique centrale ! Ou de ma mère les yeux écarquillés, me jetant à demi incrédule : « Tu pars pour l’Indonésie ? ». C’était en 1963 !

Vers le premier chapitre…