Bernard, mon vieil ami Bernard est mort ce matin en cueillant des roses dans son jardin. Cette mort est survenue de manière si soudaine qu’elle lui a évité désespoir et inutile souffrance

Cher Bernard, comment cette amitié de plus d’un demi-siècle a-t-elle pu germer, se développer et se maintenir tout au long de ces merveilleuses années ? Je crois que je le sais, moi.
C’est Alberto qui m’a fait craquer, Alberto, cet homme au destin extraordinaire avait scellé notre groupe pour la vie, jusqu’à ce jardin de roses au soleil levant, et l’ombre qui guette, sournoise derrière un massif de rhododendrons.

Bernard, Alberto et Raoul, c’était un peu Le Chevalier, la Mort et le Diable d’Albrecht Dürer, et surtout et, surtout, ne commencez pas à chercher qui est qui.