Le vagabond perdu de Faré-Uté

(Saynète en quatre actes)

Acte 1, Pont-Croix, avril 1973

Au volant de ma robuste Volvo rouge, framboise écrasée, magnifiquement détendu et impavide selon ma bonne vieille habitude, Je fonce vers Plogoff à la suite d’un appel de routine.

Soudain, au niveau de Lannéon, voici un auto-stoppeur d’aspect fort civil et sympathique, que j’embarque dans la foulée.

  • Alors, comme ça, Vous venez de loin ?
  • Non, non, j’habite Pont-Croix.
  • Ah bah, moi aussi !

C’était un grand bonhomme barbu, plutôt bien alluré, infiniment courtois et avenant, bientôt chaleureux dans le feu d’échanges improvisés à bâtons rompus.

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Une étrange rencontre sur le Zocalo de Villa Hermosa

  • Désirez-vous un peu de champagne avec votre caviar ?

Penchée sur Bernard et Geneviève, l’hôtesse de l’air d’Aeroméxico sollicitait avec une déférence d’un autre temps l’attention des hôtes, à une époque où les transports aériens ne s’étaient pas encore démocratisés.

Axayacatl, empereur aztèque de 1469 à 1479

Le Boeing 777 venait depuis seulement quelques heures de quitter Paris-Charles-de-Gaulle et nous n’appartenions déjà plus à ce monde car nous avions la troublante impression que le pays de Moctezuma-Xocoyotzin, Le Seigneur de la Maison de l’Aurore, allait soudain nous sauter à la gorge avant de nous coucher sur le Chaac-Mool du temple d’Huitzilopochtli à Tenochtitlan, et de nous offrir une place, notre place, sur le Tzompantli sacré d’Axayacatl.

Comment ne pas ouvrir ici une parenthèse, destinée d’emblée à vous mettre dans l’ambiance du Mexique ancien ?

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Avec Bernard à Palenque

Bernard, mon vieil ami Bernard est mort ce matin en cueillant des roses dans son jardin. Cette mort est survenue de manière si soudaine qu’elle lui a évité désespoir et inutile souffrance

Cher Bernard, comment cette amitié de plus d’un demi-siècle a-t-elle pu germer, se développer et se maintenir tout au long de ces merveilleuses années ? Je crois que je le sais, moi.

C’est Alberto qui m’a fait craquer, Alberto, cet homme au destin extraordinaire avait scellé notre groupe pour la vie, jusqu’à ce jardin de roses au soleil levant, et l’ombre qui guette, sournoise derrière un massif de rhododendrons.

Le Chevalier, la Mort et le Diable / Albrecht Dürer

Bernard, Alberto et Raoul, c’était un peu Le Chevalier, la Mort et le Diable d’Albrecht Dürer, et surtout et, surtout, ne commencez pas à chercher qui est qui.

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Pêcheur d’hommes

« Pourquoi, comment, alors qu’il faisait si beau ? Et ce médecin de service qui s’est précipité dès qu’on l’a appelé, a plongé pour tenter d’enrayer le drame, j’aimerais bien savoir qui c’était ! Un médecin qui plonge pour aller secourir quelqu’un, ça c’est un sacré bonhomme ! », s’exclame François, plein d’admiration, revivant, toujours impressionné par les capacités et l’engagement total du médecin, découverts lors de cette scène si étonnante. Après bien des recherches, nous avons retrouvé le fameux médecin de service, remplaçant du Dr. Hascoët, à Plounevez-Lochrist.

(Extrait du livre « Je serai pêcheur d’hommes » de François Mic et Bénédicte Feat)

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Mon père, médecin accoucheur à moto…

Le phare du Millier, photo Ronan Follic

Connaissez-vous le phare du Millier ? A deux pas de Beuzec-Cap Sizun, il est l’un des rares phares « en terre » mais le fait de n’être pas prisonnier de l’océan ne le rendait guère plus accessible, du moins à l’époque. En 1943, c’est à moto que mon père, médecin à Pont-Croix, y fut appelé pour un accouchement des parents Malgorn, en charge du phare.

Cet épisode fut relaté bien longtemenps plus tard, en 1968, dans un article de presse que je viens de retrouver au fond d’un carton. Je ne résiste pas à le partager avec vous…

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Mystérieux touriste allemand à Ceylan

C’est vrai qu’on ne peut pas comparer Bali à Ceylan mais je dois dire que, personnellement j’ai de beaucoup préféré Ceylan. Bali est une petite île, certes, un petit paradis, hormis les discothèques de Denpasar, quand elles sautent ! Ceylan est un univers d’une prodigieuse richesse. Je ne vais pas m’attarder, une anecdote seulement que j’ai gardée en mémoire…

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Repas catalan

Le si étrange pays de Carlos Puygdemont ! Mon Dieu ! Les Catalans ! C’est simple, ils sont tous surexcités-frénétiques, pratiquement tous. Eh oui !

J’ai même entendu un barbu déchaîné qui criait au complot. S’adressant à une serveuse soucieuse de le calmer : «No me quiebres el culo, guapa, si Valls est élu maire de Barcelone, il fera venir Hollande pour être président de la Catalogne, claro que si!»

Je dois dire que la plongée profonde au sein de l’univers autonomiste catalan venait de me donner un grand coup de jeune, dans le style des aventures de Jack Palmer au sein de l’Affaire corse. Un invraisemblable sympathisant m’avait introduit au débotté dans une taverne borgne, non pardon : louche, métamorphosée en repaire autonomiste.

Mais quelle soirée ! Quelle soirée !

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Polynésie, le goût du malheur

Mon grand-père, Joseph Jacq, et deux autres officiers étaient assis au bout de la plage, sur un petit appontement qui affrontait le grand cercle luisant de la mer dormante. Jamais la béatitude n’avait exulté davantage qu’à cet instant mais le sentiment de leur solitude infinie, de leur insularité était sur eux. Mon grand-père parlait à phrases rompues de cette douceur de l’île, si envoûtante, si lourde à porter cependant, où l’on sentait toujours, malgré tout, comme un vide, une absence, un trou dans le bonheur, que rien ne parvenait à combler. Les Maoris aussi sentaient cela.

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Loti en mémoire

Oh ! comment dire l’émotion de voir réapparaître, sous ces nuages de deuil d’un orage qui s’annonce, cette cour silencieuse des ancêtres ? Devant la façade intérieure aux auvents fermés, ce vieux perron, ces vieilles dalles verdies, tout cela envahi par la mousse et les herbes. Je ne prévoyais pas ces aspects de cimetière. Ni les morts, chez les aïeules mortes.

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Le réveillon de Lézarouan

« La gaieté, au fond c’est un camouflage. Je ressens très fort la douleur du monde, la Weltschmerz, mais je ne le dis jamais. Le tragique du siècle m’a beaucoup agité. »

Raoul & ses collaborateurs vous présentent

« Castigat ridendo mores ! »

Avec foie gras truffé, spécialement revisité par

Sixtine Baader et Pierre-Baptiste Lambert, éleveurs-gaveurs à Ribeauville

Huîtres Gillardeau de Marennes-Oléron

Saumon fumé Fairbanks du bas-Saskatchewan

Gigot de mouton pompe du plateau du Larzac

Bavette de bœuf black angus

Grand plateau des fromages de France

Et, pour finir,

Vacherin aux framboises de l’Esterel

Issu des laboratoires Hervé Bourdon & fils.

Mais aussi, j’allais l’oublier, avec Jean-Sébastien Bach et son orchestre ! Tout un programme, n’est-ce pas ? Ce n’est plus un réveillon mais une épopée. Et je vous la livre ici toute crue, cette chanson de geste.

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Un parachutage sportif aux îles Marquises

  • Alors Lélias, encore retour de mission ?
  • Eh oui, commandant j’arrive de Nuku-Hiva. 
  • Encore ! Mais il n’y a pas de contamination là-bas, vous passez votre temps aux Marquises et je suis sûr que vous n’avez jamais mis les pieds à Mururoa ?
  • Non, je n’y tiens pas, je suis allergique à la radioactivité et puis, pour les prélèvements, nous avons là-bas nos gars sur place, les vétérinaires capitaines Desvalls et Boutet.
  • Si nous avions là l’homme de la situation ? Il connaît l’archipel, il y a fait la connaissance d’un autre furieux impossible, l’administrateur Marc Perret, et les voilà bien évidemment copains comme cochons. Même dangereux, comme il dit, il est médecin, qu’en pensez-vous ?

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Le tourisme comme on l’aime

Aéroport de Mataveri, janvier 2020

Mesdames et Messieurs,

Le commandant de bord Edmundo Ricardo Izurieta Caffarena et son copilote Jose Antonio Millan-Astray ont le plaisir de vous annoncer que le Boeing 797 Miguel de Unamuno, en provenance de l’aéroport Arturo Merino de Santiago du Chili, vient de se poser à Mataveri-Robert-Charroux, sur l’île de Pâques, avec ses 1750 passagers.

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Madagascar: vas-y, vasaha !

Les années avaient passé et Philippe était resté désespérément seul. Autour de lui, tous ses copains – et Dieu sait s’il en avait : Dédé le garagiste, Jeannot le mécano, François l’assureur, Jacquou le négociant en pinard, tous les potes, quoi – étaient mariés, chargés d’enfants et de petits enfants. Voilà-t-il pas qu’en 2014, par le plus grand des hasards, notre ermite batracien découvre Meetic et les résosocios. Merveille des merveilles, Filou peut enfin s’avancer masqué, nouer des relations féminines solides. Et ça marche !

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Otto, un pharmacien blindé

Il émanait de cet étrange individu comme une impression générale de calme, de sérénité souriante, bienveillante mais si lointaine, à vous en donner le vertige. Et pourtant, en l’examinant bien dans les yeux, j’ai soudain cru découvrir quelque chose d’insolite, de presque inquiétant, comme l’émanation d’une force obscure, d’une fantastique puissance inattendue et contenue.

En réalité, il était trop beau pour être vrai. Trop exact dans son rôle si bien léché. Il y avait autre chose derrière son regard moqueur. Mais quoi donc ?

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S’il te plaît, dessine-moi les Maldives !

J’ai vécu seul ! Sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à ce vol de Colombo en direction des Maldives. C’était il y a bientôt 33 ans.

Rien ne s’était cassé dans mon moteur – encore heureux – et comme je n’avais pas avec moi de mécaniciens mais de nombreux passagers, tous italiens, je me préparais à réussir tout seul une semaine d’exploration sous-marine aux Maldives.

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Roger Gloaguen

Avec Roger aux Marquises

Nous avons couru de concert quelques péripéties aventureuses, dont deux faillirent bien nous être fatales, l’une à Djibouti, l’autre dans notre cher archipel des Marquises.

Le souvenir marquant que je garderai de Roger restera celui d’un homme d’une honnêteté scrupuleuse, d’une constante et réelle fidélité et aussi, peut-être, d’une trop grande retenue affective.

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Bernard Le Bossé

A ce cher vieux Bernard, mon fidèle compagnon de voyage

Gonfle-toi vers la nuit Ô Mer Les yeux des squales
Jusqu’à l’aube ont guetté de loin avidement
Des cadavres de jours rongés par les étoiles
Parmi le bruit des flots et les derniers serments

Guillaume Apollinaire

Oh joies ineffables et divines des grands départs que nous avons connues quand nous partions pour d’improbables horizons, avec l’allégresse coupable de fuyards, à cette époque lointaine où le voyage était encore une Grande Aventure !

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Te Ara Tapu

D’un comportement ombrageux, dès que je tentais de caresser sa nuque, elle rentrait la tête dans les épaules, en émettant un soufflement furibard. Moins d’une demi-heure plus tard, rassasiée de concombres, de laitues, et même parfois d’une mangue découpée en quartiers, elle finissait enfin par tolérer sur son dos mes 80 kilos.

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Ulysse et Nausicaa

Nous allons l’appeler Ulysse mais c’est Ulysse à la parole ailée. Et notre Ulysse est beau, diablement beau même ! Une épaisse chevelure blonde dévale en boucles drues de marée montante sur un front large et puissant. Il émane de son regard de fauve comme une chaude lumière de soleil levant. On dirait de l’or liquide qu’un emportement soudain peut d’ailleurs strier de vert mais ça, c’est une autre histoire !

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Marc Perret

Marc Perret (au centre), administrateur des Marquises

J’ai connu Marc Perret en 1967, au Marquises. En provenance de Mururoa, un bâtiment militaire m’avait déposé pour quelques jours sur l’île de Nuku-Hiva, où Marc Perret officiait comme administrateur territorial. Je devais repartir quelques jours plus tard pour Papeete, à bord d’un autre bateau militaire. Cette brève escale nous permit d’ébaucher une belle amitié, qui ne s’est terminée qu’avec sa disparition, bien des années plus tard.

Entre-temps, Marc Perret avait été nommé administrateur, à Port-Vila, d’un territoire appelé à quitter bientôt le giron de la France: les Nouvelles-Hébrides. Sachant que j’était rentré en France, Marc Perret m’adressa une très belle lettre, dans laquelle il me rappelait notre amitié et me suggérait de le rejoindre en tant que médecin militaire.

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Un naufrage surréaliste à Baden-Baden

Passent les mois et passent les années. Il y a maintenant si longtemps que nous fréquentons cette ville ! Aussi, j’estime que nous pouvons légitimement prétendre aujourd’hui en être les citoyens. C’est vrai ! Au cours de ces quarante-cinq dernières années, nous avons là-bas acquis nos habitudes.

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Xavier Hénaff

XAVIER ! Xavier ! Mon cher vieil ami !

Xavier Hénaff « mis en scène » par Raoul dans la brousse d’Audierne…

Comme vous allez me manquer ! Quand je pense que je n’ai même pas eu le droit de vous adresser un ultime adieu ! Vous, un initié d’autrefois, en compagnie duquel je marchais de conserve, depuis soixante-deux ans. Et qui m’ouvrit les portes d’une certaine connaissance.

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Pavane pour un Paradis perdu

C’est une histoire curieuse, et un peu particulière que je vais vous raconter ce soir ! Je vais d’ailleurs commencer par vous poser une question. Pourquoi éprouve-t-on inexplicablement un sentiment d’amitié pour quelqu’un ? Un sentiment aussi spontané que soudain ?

Loin de moi l’idée de ramener le vieux poncif de Montaigne à La Boétie : « Parce que c’était LUI, parce que c’était MOI ! » Et pourtant, cette absence de définition n’est-elle finalement pas la meilleure ?

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Un boutre en mer Rouge

Mes parents étaient des voyageurs de naissance et d’instinct… Mais des voyageurs pressés qui confondaient la Terre et le Vent. Ils ont, l’un comme l’autre consacré leur existence au travail. Affligés, comme on pouvait l’être à l’époque, d’un train de maison aussi indispensable que fastidieux et pervers, leurs départs pour des contrées qui nous paraissaient lointaines s’avéraient héroïques, et leurs retours pénibles.

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Grand Canyon du Colorado

A Pierre-Louis et à ses sœurs Faustine et Charlotte

Mes chers enfants,

Vous allez devoir vous acquitter d’une nouvelle dette de reconnaissance envers vos parents. En effet, que viens-je d’apprendre ? Qu’ils vont vous offrir l’une des sept merveilles naturelles de la nature…

J’ai dit : « LE GRAND CANYON DU COLORADO »

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Staline et Joukov

J’avais autrefois un vieil ami qui vivait à Moscou et qui, grâce à ses occupations souterraines, fréquentait beaucoup la « Nomenklatura ». Je l’avais totalement perdu de vue mais voici qu’un jour, on demande à ma sœur, employée par Air-France où elle faisait fonction d’hôtesse de l’air, de s’occuper tout particulièrement d’un V.I.P. au cours d’un vol Paris-Moscou.

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Le déserteur de l’Altiplano

Je reviens de la mairie de Plouhinec, la gorge un peu serrée car une petite cérémonie très émouvante vient d’y être organisée.

Elle nous ramène à une époque où le monde était si grand et, par voie de conséquence, le voyage une entreprise si exaltante ! Tu vois, nous avons eu la chance insigne de ne pas arriver trop tard pour la connaître, cette aventure, mais on peut dire quand même que c’était vraiment in extremis.

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Censure

Quand ai-je commencé à me battre contre la censure?  Je crois que c’est en terminale, au lycée « La Tour d’Auvergne » de Quimper, où un événement historique m’opposait au prof d’histoire-géo, Max Thomas.

Nous avions en ce temps-là trois profs d’histoire-géo au lycée, trois communistes bon teint.

Evidemment  l’ »histoire officielle »  enseignait à l’époque (1956) que c’était la Wehrmacht  qui avait assassiné les 15.000 officiers Polonais, en particulier dans la forêt de Katyn. Il fallait d’ailleurs l’apprendre par coeur.

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